V1401 Aquilae

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
V1401 Aquilae
Description de cette image, également commentée ci-après
Courbe de lumière de V1401 Aquilae[1].
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 20h 05m 05,41344s[2]
Déclinaison −11° 35′ 57,8964″[2]
Constellation Aigle
Magnitude apparente 6,38[3]
(6,18 à 6,55)[4]

Localisation dans la constellation : Aigle

(Voir situation dans la constellation : Aigle)
Caractéristiques
Type spectral F2II[5]
Indice B-V 0,543[3]
Variabilité Semi-régulière[4]
Astrométrie
Vitesse radiale −12,1 km/s[3]
Mouvement propre μα = −2,585 mas/a[2]
μδ = +15,629 mas/a[2]
Parallaxe 1,372 2 ± 0,044 1 mas[2]
Distance ∼ 2 380 a.l. (∼ 730 pc)
Caractéristiques physiques
Masse 4,1 M[6]
Rayon 35 R[2]
Gravité de surface (log g) 1,49[7]
Luminosité 656[8]
1 309[2] L
Température 6 192 K[7]
Métallicité −1,12[7]

Désignations

64 Sgr, V1401 Aql, BD-12°5641, HD 190390, HIP 98910, HR 7671, SAO 163245, WDS J20051 -1136A[9]

V1401 Aquilae est une étoile variable semi-régulière de la constellation de l'Aigle[10]. Elle a comme autre désignation HD 190390 dans le catalogue Henry Draper, et était autrefois nommée 64 Sagittarii[11]. Le statut évolutif de l'étoile n'est pas clair, et elle a été classée comme un objet post-AGB, plus précisément une étoile variable de type UU Herculis ou comme appartenant aux variables de type W Virginis des céphéides de type II. Elle est faiblement visible à l'œil nu avec une magnitude apparente qui fluctue autour de 6,38[3]. D'après les mesures de la parallaxe, elle se situe à une distance d'environ ∼ 2 380 a.l. (∼ 730 pc) du Système solaire[2]. Elle se trouve à 21,5° du plan galactique[12].

Variabilité[modifier | modifier le code]

La variabilité de l'étoile a été annoncée par Wolfgang Strohmeier et al. en 1965[13]. Christoffel Waelkens et Michel Burnet ont trouvé en 1985 une variation photométrique irrégulière avec une période d'environ un mois et ont suggérée qu'il s'agissait d'une étoile variable de type UU Herculis candidate[14]. En 1986, John Donald Fernie a confirmé la variabilité et a provisoirement identifié des périodes de 28,4 et 11,8 jours. Il a trouvé une gravité très faible avec des caractéristiques semblables à des « coquilles », suggérant une perte de masse potentielle[15]. Une analyse de sa composition chimique par Richard Earle Luck et al. en 1990 a révélé une légère surabondance des éléments issus du processus s ainsi que du lithium, indiquant qu'elle pourrait avoir évolué à partir d'une géante riche en lithium[16].

Type spectral[modifier | modifier le code]

Le type spectral de l'étoile est F2II[5], correspondant à une géante lumineuse de type F. Il existe des preuves solides que cette étoile appartient aux céphéides de type II, et il pourrait s'agir d'une variable de type W Virginis[8]. Sur le diagramme de Hertzsprung-Russell, elle se trouve sur le côté bleu (donc le côté chaud) de la bande d'instabilité des céphéides pour les étoiles de population II[10]. Une appartenance à la classe des variables de type UU Herculis semble moins probable car elle a une vitesse radiale relativement normale et aucun excès infrarouge n'a été détecté[8]. La période de pulsation de 28,6 jours a été confirmée, mais le comportement pulsationnel de cette étoile est complexe et n'est pas modélisable à l'aide d'une simple pulsation radiale sur le mode harmonique[10].

L'étoile est fortement déficiente en métaux d'un facteur 40, ce qui signifie que l'abondance des éléments plus lourds que l'hélium est beaucoup plus faible que dans le Soleil. Il y a une légère surabondance en éléments issus du processus s, bien que cela ne soit pas considéré comme intrinsèque. Certains chercheurs ont soupçonné que l'étoile était à un stade évolutif postérieur à la branche asymptotique des géantes, mais cela ne se vérifie pas en utilisant les abondances chimiques[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. C. Waelkens et M. Burnet, « The Periodicity of the Photometric Variations of HR 7671 (HD 190390) », Information Bulletin on Variable Stars,‎ (Bibcode 1985IBVS.2808....1W)
  2. a b c d e f g et h A. G. A. Brown et al., « Gaia Data Release 2: Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics,‎ (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365)
  3. a b c et d A. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended hipparcos compilation », Astronomy Letters,‎ (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971, S2CID 119257644)
  4. a et b N. N. Samus' et al., « General catalogue of variable stars », Astronomy Reports,‎ (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, S2CID 125853869)
  5. a et b N. Houk et C. Swift, « Michigan catalogue of two-dimensional spectral types for the HD Stars », Michigan Spectral Survey,‎ (Bibcode 1999MSS...C05....0H)
  6. F. Anders, A. Khalatyan, C. Chiappini, A. B. Queiroz, B. X. Santiago, C. Jordi, L. Girardi, A. G. A. Brown, G. Matijevič, G. Monari, T. Cantat-Gaudin, M. Weiler, S. Khan, A. Miglio, I. Carrillo, M. Romero-Gómez, I. Minchev, R. S. De Jong, T. Antoja, P. Ramos, M. Steinmetz et H. Enke, « Photo-astrometric distances, extinctions, and astrophysical parameters for Gaia DR2 stars brighter than G = 18 », Astronomy and Astrophysics,‎ (DOI 10.1051/0004-6361/201935765, Bibcode 2019A&A...628A..94A, arXiv 1904.11302, S2CID 131780028)
  7. a b et c Anke Arentsen et al., « Stellar atmospheric parameters for 754 spectra from the X-shooter Spectral Library », Astronomy & Astrophysics,‎ (DOI 10.1051/0004-6361/201834273, Bibcode 2019A&A...627A.138A, arXiv 1907.06391, S2CID 196621431)
  8. a b c et d M. Reyniers et J. Cuypers, « The evolutionary status of the bright high-latitude supergiant HD 190390 », Astronomy and Astrophysics,‎ , p. 595–608 (DOI 10.1051/0004-6361:20042097, Bibcode 2005A&A...432..595R, arXiv astro-ph/0411493, S2CID 1645692)
  9. « V1401 Aql », sur SIMBAD
  10. a b et c H. van Winckel et al., « Post-AGB stars with hot circumstellar dust: binarity of the low-amplitude pulsators », Astronomy and Astrophysics,‎ , p. 1221–1232 (DOI 10.1051/0004-6361/200912332, Bibcode 2009A&A...505.1221V, arXiv 0906.4482, S2CID 119299698)
  11. M. Wagman, « Flamsteed's Missing Stars », Journal for the History of Astronomy,‎ , p. 209–223 (DOI 10.1177/002182868701800305, Bibcode 1987JHA....18..209W, S2CID 118445625)
  12. N. R. Trams et al., « Post AGB candidates-Selection and IR properties », Astronomy and Astrophysics Supplement Series,‎ , p. 361–382 (Bibcode 1991A&AS...87..361T)
  13. W. Strohmeier et al., « Bright Southern BV-Stars », Information Bulletin on Variable Stars,‎ (Bibcode 1965IBVS...81....1S)
  14. C. Waelkens et M. Burnet, « The Periodicity of the Photometric Variations of HR 7671 (HD 190390) », Information Bulletin on Variable Stars,‎ (Bibcode 1985IBVS.2808....1W)
  15. J. D. Fernie, « HR 7671: Another UU Herculis Star? », Astrophysical Journal,‎ (DOI 10.1086/163899, Bibcode 1986ApJ...301..302F)
  16. R. Earle Luck et al., « Chemical Compositions of Four High-Latitude A--F Supergiants », Astrophysical Journal,‎ (DOI 10.1086/168904, Bibcode 1990ApJ...357..188L)

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Ressource relative à l'astronomieVoir et modifier les données sur Wikidata :